QUEL LIEU D’ÉLECTION POUR L'EXERCICE DE LA DÉMOCRATIE ? par François Leclerc

Billet invité.

Si « la démocratie, ce n’est pas la rue », comme a cru pouvoir l’affirmer péremptoire Emmanuel Macron, se trouve-t-elle dans les urnes ? Dans des contextes très différents, deux épisodes d’application du droit à l’autodétermination des peuples par referendum, en Catalogne et en Irak, permettent d’en douter. La démocratie n’en sort pas renforcée, confirmant que son exercice pourrait devenir un enjeu grandissant.

LES AUTORITÉS EUROPÉENNES LAISSENT LE CHAMP LIBRE À ERDOGAN, par François Leclerc

Billet invité.

Les autorités italiennes ont retenu des dernières rencontres des ministres de l’Intérieur ainsi que des Affaires étrangères européens qu’elles doivent d’abord compter sur elles-mêmes pour enrayer l’exode des réfugiés. Car il en est ressorti que le partage de leur accueil avec les autres pays est rigoureusement exclu, ne laissant que deux issues de disponibles : détruire les réseaux de passeurs et séparer les réfugiés ayant droit à l’asile des migrants économiques, qui représenteraient 80% de l’ensemble en application de critères non précisés.

JUSQU'OÙ PEUT MONTER LA TENSION AVEC ERDOGAN ? par François Leclerc

Billet invité.

Le gouvernement grec est sous une énorme pression, qui n’est pas exercée par les autorités européennes pour une fois, mais par la menace turque d’ouverture aux réfugiés de ses frontières avec la Grèce et la Bulgarie. Ces deux pays, où environ 55.000 et 13.000 réfugiés – principalement des afghans dans ce dernier – sont déjà stationnés, pourraient être à nouveau envahis par des réfugiés qui y resteraient coincés en raison de la fermeture de la Route des Balkans, désormais bien mieux contrôlée.

Réponse à une réponse : UNE THÈSE FORT MAL ÉTAYÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Il n’était pas dans mon intention d’entrer dans une polémique, mais je ne peux rester sans réponse et me dois de donner mon point de vue sur les interventions d’Abel Musard. Dans son billet initial, il tente d’accréditer la thèse d’un coup d’État fomenté par les Américains en Turquie. Sur quoi repose son argumentation, qui selon lui « mérite en tout cas un examen plus approfondi », un point, et c’est le seul, sur lequel nous sommes d’accord ?

EN EUROPE, LES MAUVAIS GÉNIES SONT DE SORTIE, par François Leclerc

Billet invité.

Sur les trois crises qui ensemble menaçaient l’Union européenne, l’une est déjà intervenue et les deux autres murissent. Le Brexit annonce une longue période de négociations et d’incertitudes qui va escamoter tout débat sur la relance de la construction européenne, ainsi que sur la relance tout court. Les suites du coup d’État raté en Turquie vont rendre impraticable l’application par les autorités européennes de l’accord d’endiguement des réfugiés. Enfin, la Commission et le gouvernement italien ne trouvent toujours pas d’accord sur le sauvetage des banques italiennes, car celui-ci n’en a pas à l’échelle du pays, l’application des règles … Lire la suite

QUEL RÔLE ERDOGAN A-T-IL JOUÉ DANS LE PUTSCH DÉFAIT ? par François Leclerc

Billet invité.

Les putschs militaires comportent souvent leur part d’ombre. Celui qui vient d’échouer en Turquie n’en manque pas. À ce point que, dès son démarrage, sa paternité était attribuée au chef de l’État par une rumeur persistante courant à Ankara et Istanbul. Dans les milieux intellectuels, il n’y a aucun doute là-dessus. Fethullah Gülen, le prédicateur en exil aux États-Unis dont le président turc Recep Tayyip Erdogan réclame l’extradition en l’accusant d’être à l’origine du putsch, a depuis repris cette vision à son compte.